mardi 25 mai 2010

J'écoute "The Summerlands" et je me souviens du son puissant de la musique lorsqu'elle sortait des enceintes de mon synthétiseur.

La version tremblotante, affligée du souffle et des fréquences étouffées typiques d'un enregistrement sur cassette, me paraît bien pitoyable en comparaison.

Mais au fond, c'est très bien qu'il en soit ainsi. Ce son fragile, diminué, est à l'image de mes souvenirs de cette époque déjà lointaine. Il est l'image sonore du temps qui a passé, qui voile et dégrade tout, et qui me sépare de la source vivante.