mercredi 19 avril 2023

Mon oeuvre musicale future doit rester secrète, cachée.

Je ne dois pas m'imaginer que les "autres" ne trouveront pas mes musiques, mes images, mes textes pitoyables.

Ce SERA le cas. L'indifférence totale avec laquelle je suis traité jusqu'ici relève plutôt de la chance ; on ne m'a pas encore donné l'occasion d'être humilié, moqué, méprisé.

Je ne dois pas répéter l'erreur que j'ai faite au sortir de l'adolescence, quand j'ai quitté le petit monde régressif et finalement tolérant musicalement du Black Metal pour m'aventurer dans le monde goth/indus.

Je ne suis pas "au niveau" des autres, je ne joue pas dans la même cour, je suis un amateur, un bricoleur, un branleur, tout ce qu'on voudra dans ce genre ; je ne dois pas me risquer à essayer de jouer dans la cour des grands.

Je n'ai jamais, de toutes façons, eu le DÉSIR de jouer dans leur cour, et donc de me "mettre à niveau". Acheter toujours plus de matériel cher et performant, sonner toujours plus pro, toujours plus ambitieux, être en compétition avec les autres en terme de performance, d'innovation, etc.

Je me fous de tout ça. J'ai toujours été un rêveur avant tout. J'aurais tout aussi bien pu ne jamais rien composer mais me contenter d'écrire des biographies fictives de groupes de musique. Ou faire des fausses pochettes. Ou des reviews de disques imaginaires. C'est là que je me situe. Dans la rêverie. Tout comme je n'ai aimé les milieux BM et dark folk que quand je n'en savais presque rien et qu'ils étaient un support pour ma rêverie.

Le mieux que je puisse espérer est que des gens aussi seuls et paumés que moi tombent sur mes productions par hasard et qu'elles trouvent un écho en eux. Les milieux, les scènes, je dois les fuir.

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